Du pain sur la planche

 » Donnez-nous notre pain de chaque jour « ,  » procurez du pain à ceux qui n’en ont pas « ,  » merci bien pour l’eau fraîche, pour le pain du boulanger « … le pain c’est la vie !

 

La recette pour 6 personnes
500 g de farine (blé, épeautre, mélange blé et blé complet…)
8 g de levure de boulanger
10 pincées de sel
32 cl d’eau
1 ou 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive pour parfumer

  1. Dissoudre la levure dans un peu d’eau tiède.
  2. Mélanger farine et sel dans un récipient et creuser un puits au centre.
  3. Verser la levure dans le puits. A la main, incorporer progressivement la farine et l’eau tiédie au feu, jusqu’à avoir une pâte très molle.
  4. Verser la pâte sur un plan de travail propre (rocher plat, souche, grande écorce…) et la pétrir pendant cinq à sept minutes pour lui donner de la souplesse et de l’élasticité.
  5. Déposer la pâte dans une gamelle, la couvrir d’un linge et la laisser reposer au minimum 1/2 heure à température ambiante, ou à côté du feu si la température ambiante est un peu trop fraîche… La pâte doit doubler de volume.

 

Variante zéro vaisselle du campeur minimaliste (ou du scout en raid de classe)
Plutôt que de prendre tout son paquet de farine, le campeur astucieux a pesé et préparé ses ingrédients avant de partir. Il sort donc de son sac un sachet plastique refermable (type Ziploc®) dans lequel se trouve juste la quantité nécessaire de farine et de sel. Il ouvre ledit sachet et y creuse un puits.

Lorsqu’il a dissout la levure dans l’eau tiède, il verse le mélange dans le sachet, referme, et malaxe délicatement l’ensemble en ajoutant l’eau petit à petit, jusqu’à incorporation complète de la farine. S’il a un peu de temps devant lui et qu’il peut enlever ses gants sans avoir trop froid aux mains, il pétrit la pâte hors du sachet, comme indiqué plus haut (4.). Sinon, il se débrouille avec le Ziploc®. 

S’il a du temps, toujours, il laisse reposer la pâte. Pour cela il ouvre le sachet, en roule les bords pour créer une sorte de saladier et couvre le tout de son torchon. S’il a besoin de rapprocher la pâte du feu, il veille à garder la bonne distance afin d’éviter que le sachet ne fonde !

Nous avons obtenu une pâte souple et aérée, voyons maintenant comment la faire cuire.

 

Trois méthodes de cuisson
On peut toujours faire cuire son pain dans un four, si l’on dispose du confort d’un camp fixe. Cependant, cela n’est pas forcément faisable et il faut alors trouver des solutions alternatives.

La première méthode demande des braises et des flammes. Les deux autres nécessitent un bon lit de braises bien rouges. Dans tous les cas, il vaut mieux éviter de faire cuire le pain au-dessus des flammes car il prendrait mauvais goût. Il peut être judicieux d’humidifier légèrement le pain en cours de cuisson avec une cuillère et un peu d’eau.

Avec du temps :
Diviser la pâte en six. Pour chaque morceau, pétrir une ou deux fois et rouler la pâte dans la paume de la main pour former une boule. Laisser reposer 1/2 heure (dans l’idéal). Pendant ce temps, installer un réflecteur à côté du feu et faire chauffer en face une ou plusieurs pierres plates.

Entailler les boules de pâte et les disposer sur les pierres chaudes.

Pas le temps :
Couper une baguette de bois vert. Pétrir la pâte une ou deux fois, l’étirer en mince ficelle et l’enrouler autour de la baguette. Il faut pour cela une pâte bien souple.

 

Caler la branche à bonne hauteur au-dessus des braises et tourner de temps en temps en cours de cuisson afin que tout le pain soit doré. Si le pain gonfle peu durant la cuisson, c’est normal…

Attention, bien souvent on va avoir tendance à bricoler une baguette vite fait, à la caler « juste comme ça ». Il vaut mieux prendre cinq minutes de plus et soigner la préparation. Ça évitera la baguette qui tombe dans le feu, qui se plie sous le poids du pain, qu’il faut tenir à la main parce que le support est instable…

Vraiment pas le temps :
Pétrir la pâte une ou deux fois. Former de petites galettes individuelles de 6-10 cm de diamètre pour 1-2 cm d’épaisseur. Déposer chaque galette directement sur la braise. Retourner en cours de cuisson.

Lorsque les galettes sont grillées des deux côtés, c’est le moment de les sortir du feu et de déposer délicatement du foie gras dessus ! 

 

De nouvelles saveurs
Rien ne vaut un bon pain chaud et croustillant… Mais pourquoi ne pas essayer des créations originales, et donner ainsi à nos pains la richesse d’autres saveurs et d’autres bienfaits naturels ?

Nous avons les incontournables lardons, olives, gruyère, mais la nature nous offre bien d’autres possibilités, et l’on peut imaginer des versions salées ou sucrées.

Quelques idées :

  • feuilles d’ortie ou de cassis,
  • mûres et autres baies,
  • pignons ou faînes, préalablement grillés ou non,
  • noix, noisettes,
  • fenouil ou ail sauvage,
  • miel, épices, raisins, sucre roux,

 

Bon appétit !

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