La confession fréquente

Monsieur l’abbé Michel Morille, prêtre de la FSSPX et membre de la Compagnie de la Sainte-Croix, nous adresse ici quelques mots sur le sacrement de la confession.


 

Tu reviens d’un camp, plein de bonnes résolutions, tu as pu te confesser, ou alors tu n’as pas osé… Quoi qu’il en soit, le devoir du scout commençant à la maison, nous t’encourageons à garder une bonne régularité dans la confession.
Bien-sûr, ça n’est pas toujours (ou plutôt rarement) agréable. Et pourtant… Que d’avantages à prendre !
Voici quelques réflexions pour t’aider.

 

Qu’est-ce que la confession ?
Un des sept sacrements, institué par Jésus-Christ pour remettre les péchés commis après le baptême.

C’est donc par la grâce de son Sang versé, que Notre-Seigneur efface nos fautes.

 

Pourquoi la confession ?
Parce que nous sommes pécheurs ! « Seule l’Immaculée est restée limpide et transparente comme du cristal, mais nous voulons l’y retrouver avec le cœur d’un enfant louveteau » et ce par la confession.
A quoi cela sert de traîner le poids de nos péchés, alors qu’Il est là et qu’il nous appelle : « venez à moi vous tous qui souffrez et peinez sous le fardeau, et je vous soulagerai ! ».

 

Quels avantages ?
Dur de faire la liste… En voici quelques-uns :

Pour Dieu tout d’abord.
• Lui permettre de répandre son amour miséricordieux dans notre âme : « J’ai soif ».
• Enlever tout obstacle qui nous sépare de lui et le consoler de nos propres fautes : « J’ai cherché quelqu’un qui me consolerait, mais je n’ai trouvé personne » (Ps. 68, et offertoire du Sacré-Cœur).

Pour nous aussi.
• Augmenter la grâce spéciale de la confession : lutte contre les tentations et contrition des fautes.
• Acquérir une délicatesse d’âme : plus on se confesse, plus on se connaît, et se reconnaît déficient devant Dieu. À l’image des fiancés, « sentir » à l’avance ce qui peut déplaire au Christ.
• Mieux combattre ses défauts par cette connaissance de soi et la grâce.
• Acquérir la franchise de l’humilité, en voyant nos faiblesses récurrentes.
• etc.

Quelques conseils.
Bien des personnes se confessent mal, ou avec peu de fruits. Sache profiter du camp où l’aumônier est plus disponible que cinq minutes avant la messe pour bien faire ta confession. Voici quelques conseils :

• Accomplis bien les cinq étapes d’un bonne confession :
1. Examen de conscience ;
2. Contrition ou douleur des péchés ;
3. Ferme propos de ne plus en commettre ;
4. Accusation au confesseur ;
5. Accomplissement de la pénitence donnée.
Tu remarqueras que l’accusation n’est que la quatrième étape, ce qui suppose que l’examen de conscience et le regret des fautes soient faits avant. Tu ne t’accuseras que plus sincèrement.

• Dans ton examen de conscience, procède ainsi (méthode de saint Ignace) :

1. Remercie Dieu des bienfaits, des progrès ;
2. Demande au Saint-Esprit et à la Très Sainte Vierge de t’éclairer ;
3. Recherche avec sincérité mais sans scrupules tes fautes ;
4. Regrette-les ;
5. Vois ce que tu peux faire pour les corriger.

• Pour rechercher (et accuser) tes fautes, tu peux prendre cette manière :
1. Quel est mon défaut dominant ?
2. Qu’ais-je fait pour lutter contre ?
3. Quelles fautes a-t-il entraînées ?

• Les défauts à éviter
Évite de compliquer le travail du confesseur par une mauvaise articulation (fruit de la honte peut-être ?), ou un catalogue de péchés « recto tono ».
Au contraire, sois franc et ouvre-toi entièrement, en indiquant bien quels sont les fautes qui sont les plus fortes, les plus fréquentes, pour éviter que le prêtre ne se trompe de conseils ! N’hésite pas non plus à lui dire s’il se trompe, s’il prend une faute passagère pour LE défaut dominant.

« Je vais au sang » disait sainte Catherine de Sienne en allant au confessionnal, qu’on appelle aussi le tribunal de la miséricorde.
« Au Sang », les religieux y vont habituellement une fois par semaine, et pourtant Dieu sait si l’ambiance d’un monastère ou d’un couvent est propice à éviter les péchés. Mais ils connaissent trop les avantages d’une bonne confession pour la négliger.
Apprends à ton tour à aimer ce sacrement, et s’il t’est impossible de te confesser toutes les semaines, tâche de ne pas laisser plus d’un mois sans venir au saint tribunal. Si tu le fais comme il faut, tu seras surpris du résultat ! Tel un oiseau, par tes deux ailes, celle de la communion, et celle de la confession, tu t’envoleras tout droit vers Dieu.

Et toi, chef ?
Tu es évidemment très pris pendant le camp. Et pourtant, tu as plus que tout autre besoin de la confession ; en effet, tu as charge d’âme, même si c’est différemment de l’aumônier. Tu as donc besoin absolument de cette délicatesse d’âme, et de « rester tout près du Bon Dieu ». N’attends pas de tes garçons (ou de tes filles) une authentique vie spirituelle si toi-même tu ne la pratiques pas. Ne sois pas le grand oublié, ou le grand oublieux de Dieu. Alors ?
Alors confesse-toi avant le camp. C’est ça aussi la préparation du camp. Et une fois le camp bien lancé, prends un quart d’heure pour voir l’aumônier, pour ton âme seulement, pas pour les autres. Confesse-toi comme un chef, sur tes devoirs de chef. La grâce faisant son travail, tout le camp en bénéficiera.

« Faites que ma parole et mes exemples éclairent leur marche aux sentiers de Votre Loi »

Alors commence par là : exemple de la confession.

Annexe
Florilège des strophes du Père Sevin où il est question de cette pureté d’âme à acquérir et conserver par la confession.

Apprenez-nous ce qui fait l’âme grande,
La noble horreur de la vulgarité

Prière du scout

 

Si le péché frappe à ma porte,
J’appelle à mon secours ;
Sa grâce alors est la plus forte :
Jésus ! sois là toujours !

Jésus à moi

 

Nous sommes de pauvres enfants
Très fragiles, tes créatures ;
Nous aimons ce que tu défends
Et nous t’offensons sans mesure.
Seigneur, oui, nous avons péché,
Mais nous t’aimons du fond de l’âme :
Donne à tous avant le coucher
Le pardon que nos coeurs réclament

Les Bergers rentrent leurs troupeaux

 

Nos coeurs ont-ils perdu ta grâce,
Pardonne encore à nos erreurs ;
Seigneur, que ta clémence efface
Les péchés de tes Éclaireurs.
Et que, rempli de l’allégresse
D’avoir répété son serment,
Chacun s’endorme en la Promesse
De te servir sincèrement.

Cantique des patrouilles

 

Donnez-nous le repentir,
Donnez-nous de nous convertir,
Et d’aimer sérieusement
Jésus, votre doux Enfant.

Ô Mère de Jésus-Christ

 

Conserves-y si bien la grâce
Que nul de ceux qu’elle a reçus
Jamais ne fasse
Pleurer Jésus.

 

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